Allaitement : pourquoi et comment le prolonger ?

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En France, seul 1 enfant sur 5 est allaité au-delà de l’âge de 6 moisi, alors que l’OMS recommande un minimum de 2 ans d’allaitement. Quant aux rares mères qui s’aventurent à allaiter un bambin, elles sont encore trop souvent stigmatisées. Mais qu’en dit la science ? Et comment faire rimer allaitement long avec sérénité ? On fait le point dans cet article.

Meilleur développement psycho-moteur, système immunitaire boosté, lien mère-enfant sécurisé, effets protecteurs sur la santé maternelle : les chercheurs ont montré que tous ces effets bénéfiques de l’allaitement sont « dose-dépendants ». En clair, plus l’allaitement dure longtemps, plus l’impact positif est notable et durablei.

Selon les anthropologues, pendant des millions d’années, nos ancêtres allaitaient leurs petits entre 5 et 7 ans en moyenneii. D’où le terme « dents de lait », un reliquat du passé pour désigner les dents que l’on commence à perdre vers 6 ans.

Mais nos modes de vie ont quelque peu changé depuis le paléolithique... Aussi, la durée optimale de votre allaitement est avant tout la durée qui fait sens pour vous et pour votre enfant, dans votre situation spécifique.

Quelques conseils pour bien vivre votre allaitement long

L’allaitement long reste un challenge dans une société où les mères doivent cumuler de multiples fonctions. Quelles que soient vos contraintes personnelles et professionnelles, voici quelques suggestions pour vivre au mieux cette expérience :

  • Assumez pleinement votre choix : quoi qu’en pensent les autres, sachez que vous n’avez pas à vous justifier, quel que soit l’âge de votre enfant ! D’autant que la science est clairement de votre côté. Plus vous serez intimement persuadée du bien-fondé de votre démarche, plus votre attitude assurée désamorcera les critiques de tous poils.

     

  • Prenez soin de vous ! Veillez tout particulièrement à la qualité de votre alimentation, et mettez en place un cadre pour préserver au mieux votre sommeil et votre équilibre personnel.

     

  • Mobilisez autant que possible l’aide et le soutien de votre entourage, notamment pour la mise en pratique du point précédent.

     

  • Soyez à l’écoute et accueillez avec bienveillance vos ressentis et émotions, autant que ceux de votre enfant. Ces signaux vous indiqueront s’il s’avère nécessaire de réajuster votre plan initial.

  • Dialoguez avec votre enfant : votre enfant grandissant, la diversification alimentaire aidant, vous pourrez négocier « à l’amiable » la fréquence, les horaires, les lieux et contextes des tétées, afin de préserver le bien-être de chacun.

     

  • En situation de co-allaitement, il est fréquent que des ressentis difficiles surgissent, ainsi qu’un surmenage dont tout le monde souffrira. Dans ce cas, pesez bien la balance bénéfices-risques à poursuivre l’allaitement du plus âgé.

     

  • En cas de doutes ou de difficultés, ne restez pas isolée : faites appel aux réseaux d’aide aux femmes allaitantes.

     

  • Pour le sevrage, la méthode la plus naturelle consiste à attendre que votre enfant se désintéresse de lui-même de la tétée. Mais attention ! Poursuivre votre allaitement pour atteindre coûte que coûte un objectif ne sera bénéfique pour personne si cela vous laisse épuisée, frustrée ou déprimée. Lorsque vous sentirez que le moment est venu, préparez votre enfant au sevrage en douceur, en espaçant progressivement les tétées.

     

  • Enfin, si possible, célébrez en famille la dernière tétée. Une bonne façon de clore positivement l’allaitement !

Pour être en bonne santé et maintenir un poids optimal, se soucier de la qualité nutritionnelle des aliments est une stratégie bien plus efficace que le comptage des calories ou le suivi de régimes restrictifs.

Pour en savoir plus...

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